[RP - Hydre] Lettres et fin.

[quote]Vassilissa,

Je t'écris de Cahors où la boulasse se tient derrière chaque résidu de vie. Ne me demande pas ce que ça veut dire, je ne sais pas non plus et intrinsèquement tu t'en fous. Nous sommes bien vivants et, je n'ai jamais vraiment compris pourquoi tu fus blessée mortellement. Du moins, les circonstances exactes.

Voyage en Provence improbable, un jour avec nous, un jour avec moi sans que je sois au courant, un jour sans, rejoindre untel quelque part alors qu'on t'attend, quand la raison dictait le contraire...

En quelque sorte, c'est toute une vie qui nous sépare, à laquelle je ne comprends plus rien depuis des chandeliers. Sans que jamais la vérité me parvienne de ta bouche ou que la sincérité nous rattache. Un jour, j'écrirais des poemes. Ou pas.

Je garde en moi ce qui nous a rapproché il fut un temps, un peu comme je sais me souvenir d'un certain lac helvète et son enfant poussin pour lesquels ma plume fut un jour exceptionnelle.

Rendons nous la logique d'une vie séparée sans l'apparence inutile d'un couple déjà perdu.

De l'autre côté et affectueusement,
Dran.

[/quote]

[quote:b5c8="Vassilissa"]Drannoc.

Première fois que j’utilise ton vrai nom, sans doute pour ne pas faire de toi la moitié de ce que tu es…

J’ai lu tes mots avec attention, cherchant se qui se cachait derrière chacun… Et je ne comprends pas grand chose.

Simplement que la vie a du nous séparer, puisqu’à l’heure des explications tu n’es pas venu les chercher… Signe que notre histoire avait déjà perdu pour toi ce que moi j’y trouvais encore.

Alors, je ne me battrai pas. C’est vain et ridicule, et tu seras toujours le premier à le dire.
Tu m’as souvent aimée, tu ne m’as jamais crue sincère. Mille explications ne changeront en rien l’idée que tu t’es faite de cette mascarade que tu n’as pas suivie. Et soudain, te voilà qui sursautes et qui te scandalises… ma liberté te gêne, mes envies d’ailleurs te blessent… Toi qui me parlais il y a peu encore de voyage, je ne comprends pas bien ce
qui a pu, depuis, te faire changer d’avis… Mais tout ça n’a plus d’importance, et l’essentiel est dit.

Je commence à comprendre pourquoi depuis si peu, quand on me demande l’amour, je ne réponds plus ton nom, mais celui d’un autre dont j’ai pensé à tort qu’un jour tu pourrais me guérir…

Tout ça s’est fait sans heurts. Les baisers se sont fait plus rares, les mots se sont fait distancer… Mes pigeons t’informaient des ordres et des consignes, mais plus guère de la météo de mon cœur. Et si je continuais de trouver en toi le formidable compagnon de fortune donc j’avais si souvent rêvé… cela ne suffit pas à faire voguer une barque dans la vie à deux…

Adieu donc, Drannoc.

Et ne m’en veux pas si je te vouvoie…
Je dis tu à tous ceux que j’aime…
Ta lettre a mis fin à cet amour là.[/quote]

[quote]Vassilissa,

J'apprécie de te voir reconnaitre la profondeur cachée derrière mon nom, qui me sied plutôt bien.

Malgré le sens parfois nébuleux de mes propos, j'en conviens, tu as su en interpréter le ton essentiel, finalement.
Pour autant, nul sursaut, nul scandale, ni gêné, ni blessé, mais la simple satisfaction d'officialiser une réalité établie dans les faits, désirée. Cette réalité qui ne s'illustre ni vraiment, ni brillamment au travers de tes impressions vassilissesques et plus surement de tes propos ici parfois teintés d'amertume.

Tu ne peux décemment être plus libre qu'un Drannoc, c'est inéluctable.

Adieu Vassi.

Affectueusement,
Dran.[/quote]