Halle de Cahors Qui veut un coup de C'Hydre?

Trottinant en se tordant le coup pour essayer d’apercevoir la Rose qui avait disparu pendant la nuit, elle ne vit pas arriver les remparts CADURCIENNES. Haussements de sourcils alors qu’elle arrête sa sale bête de rouan bien avant les faubourgs.Se poser un moment avant de ne plus être seule. Seule en diable, retraite suivie d’une traversée en solitaire de la France d’Est en Ouest, elle avait même sauté par-dessus Tulle allégrement et sans aucun regret. Apatride, enfin !!! Libération ultime qu’elle n’attendait plus.

Restait son silence. Ne plus avoir parlé, quelques bribes vaguement échangées en taverne, histoire de voir si les routes étaient sûres .Et quoi qu’on en pense, une fois le silence installé chez une Kermaëdic, dur de reprendre la parole. Si si , je vous promets c’est vrai. Restait le reste du monde. Elle esquisse un sourire. Ils sont là derrière les murailles, une partie du moins.Il est là aussi son camarade pouetteur, sans doute perché sur une échelle à faire baver des donzelles en détresse à l’insu de son plein gré. Elle éclate d’un rire sonore en se remémorant leurs derniers pigeons. Décevant, vraiment ????Elle sourit en cueillant un brin d’herbe qu’elle machouille en regardant dans le vague. Faran la regarde outré, privilège des bêtes encore bafoué…son herbe, ben voyons…Pis les autres, elle a eu quelques nouvelles, en a donné peu il est vrai. Pas grand-chose à raconter…

Elle se relève et essuie la poussière des chemins. Bel état pour se présenter à nouveau tiens…Hmpf…Léger coup de doigts dans les cheveux, peine perdue, elle ressemble à rien d’autre qu’une pauvre fille errante…Elle sourit à nouveau. Vagabonde !!! Et pouffe de rire en imaginant la tête d’une autre. Rhalalalala…La vie parfois n’a pas que du mauvais !!!

Zou mon Faran, on va trouver une taverne déjà et s’y poser !! Pour le reste on verra après !

Elle se hisse péniblement car son cheval est trop grand et elle trop petite et les voilà s’engageant dans les ruelles des faubourgs CADURCIENS sentant bon les remugles divers et variés de la ville. De temps à autres, une CADURCIENNE balançait un seau d’aisance par les fenêtres ce qui ne manquait pas de faire hénir Faran sur son air le plus outragé. SE fiant à son instinct, elle passa la porte sud et avisa une taverne. Après avoir attaché son cheval elle chopa un gamin auquel elle donna son dernier écu pour qu’il aille brailler partout à qui voudra l’entendre sa dernière counnasserie en date.

QUI veut un coup de C’ hydre ??????

Elle secoua la tête de pitié pour elle-même…ça s’arrangeait pas…Mais elle s’installa, pour attendre.