Elle déboule

[i]Le comte de medeu qu'il avait dit. Roi des cons, de son état, enfin ça pas dit, mais suggéré.
[/i]
[i]Elle qui fuyait les cons, justement.
[/i]
[i]Marre de ces larves libidineuses. Marre de ces éplorées déçues d'elle ne savait pas quoi, ou ne voulait surtout pas savoir. 
[/i]
[i]Envie d'un autre air. Vicié, l'air, peut-être, mais clairement.
[/i]

[i]Alors elle déboule. Comme à son habitude, sans prévenir. [/i]


[color:cb30=#cc3333][b]Bonsoir. Y a un Medeu de chez vous, comte il parait, qui m'a envoyé une bafouille. Alors j'viens.[/b] [b]C'est vivant chez vous ou ça sent la charogne putréfiée comme ailleurs?
[/b][/color]



[i]Et de renifler, pour se faire son propre avis.[/i]

[b]Bordel à cul ! Jamais, jamais plus je ne m'attarderai près de la poterne! ça me consterne ![/b]
[b]Un vrai défilé ces derniers temps. Pas moyen d'être tranquille un moment pour essayer de trouver la réserve du sergent pendant sa sieste. [/b]
Oui, le tonton semblait bien de mauvais poil.
[b]Et encore une voix de bougresse qui plus est ![/b]
[b][size=10]Y'a des jours, j'vous dis ![/size][/b]
Il prit sa plus belle voix agacée et répondit du haut des remparts :
[b]Ma[size=16]dâ[/size]me, ici nous cultivons l'essence même de l'odeur de charogne putréfiée, les premiers ingrédients sont sous vos pas.[/b]
là il parlait des centaines d'estrongs plus ou moins frais qui jonchaient les abords de la poterne tout en les montrant du doigt, balayant les alentours d'un large arc de cercle.
[b]Le restant des ingrédients sont à l'intérieur, classés scientifiquement par ordre d'ancienneté et de décomposition.[/b]
[b]Mais pour compléter la réponse à votre question, je parle du primordial bien sur, oui il y a de la vie, même s'il y a peu d'espoir que ça sente un jour la rose.
[/b]

[b]Se[size=18]ee[/size][size=24]ee[/size][size=18]ee[/size]v[size=16] !!![/size][/b]




[size=13][b]On avait pas dit qu'on aurait besoin de quelqu'un pour creuser les latrines ?[/b][/size]

Une bourrasque accompagnée d'un mugissement façon "vieille poterne vermoulue et rouillée qui s'ouvre" fait sursauter le tonton.
Le palpitant battant la chamade, il se retourna l'air de rien, comme habitué à tout, mais le teint pâlot.
[b]Elvy ! quelle bonne surprise ![/b]
[b]Des latrines ? comme chez les civilisés ? Quelle étrange idée ! [/b]
Puis tout doucement entre les dents pour ne pas être entendu
[size=10][b]Idée merdique, oui ![/b][/size]

[i]Anesthésiée des naseaux, forcément ça puait tellement, Jane considéra les ornements qui trainaient ça et là, et admira au passage l'autodéfense de son propre système olfactif qui avait tout simplement fermé les vannes face à l'agression du fumet etronesque environnant.[/i]
[i]La voix qui répond est grincheuse, au moins on lui évitait les courbettes niaiseuses et libidineuses[/i].

[color:281c=#cc3333][b]C'votre façon d'marquer votre territoire, votre collection là ? Devriez exposer, vraiment. Bon j'veux voir l'comte de mes deux. M'a dit d'venir là, et j'ai soif. Pour la charogne, j'ai senti pire. Genre d'la vieille pisse rance recouverte d'un pseudo truc fleuri.. V'voyez à peu près ? [/b][/color]

[i]Une autre voix, plus féminine, mais[b] [/b]tout aussi grincheuse. Pas besoin de répondre pour les latrines, la chose qui se voulait homme y avait pourvu.[/i]


[color:281c=#cc3333][b]Moi c'est Jane, au fait. Vous m'ouvrez, oui ? J'aime pas les roses.[/b][/color]

Tonton soupira
[b]Encore une bavarde en plus ![/b]
Bon, elle se présentait tout de même. déjà ça ! Qu'elle aime pas les roses, il s'en foutait car il n'en avait pas à lui envoyer. par contre l'envoyer, elle sur, les roses, l'idée lui titilla l'esprit, mais, magnanime et surtout curieux, il n'en fit rien.
[b]Moi c'est Tonton. Quand on sera, si ça arrive, intimes, vous pourrez m'appeler Sev, mais moins fort que Elvy, ça crispe les oreilles[/b].
Sourire en coin vers la dite Elvy.
[b]Pour l'entrée, patientez là où vous êtes, le portier ne devrait pas tarder à être réveillé.[/b]
Puis plus bas :
[size=10][b]surtout ne nous l'agacez pas, hein ?[/b][/size]

[i]Encore un tonton, la guigne !
[/i]
[i]Elle en avait un qui collait à son train, déjà. "Je vais faire ton éducation, gamine" Ben tiens... il avait changé d'avis, depuis, prudent, ou sage, ou trop fainéant,  et il la suivait comme son ombre, sans plus oser parler d'éducation ou autre connerie du même acabit[/i].

[color:fb82=#cc3366][b][color:fb82=#cc3333]C'est quoi "intimes", pour vous, au fait? Non parce que les histoires de droit de cuissage, c'chez les nobles, n'avez pas l'air d'en être. D'f'açons, noble, pas noble, pareil au même... ad patres, l'envahisseur de cuisses. Hop! Dites-voir, j'suis frêle, mais agile, faudrait pas vous méprendre.[/color] [/b][/color]

[i]Ha il voulait de la bavarde.. héhé[/i]

[color:fb82=#cc3366][b]B[color:fb82=#cc3333]on, quitte à attendre, n'avez pas un truc à boire? Z'êtes là depuis longtemps, à votre guêt? Faudrait faire de l'exercice des fois, z'allez rouiller. Z'avez éradiqué toute idée d'odorat, aussi ?  [/color]
[/b][/color]
[color:fb82=#cc3366][color:fb82=#ffffff][i]Ça traînait, elle trépignait.[/i][/color][b][color:fb82=#ffffff] [/color]
[/b][/color]
[color:fb82=#cc3333][b]Dites, vous connaissez l'système du seau d'pi.. d'eau  froide pour votre  portier, là ?  Va plus faire sa nuit après, l'biquet. Devenir tout vert de n'pas voir l'soleil. Mauvais ça, dormir le jour.[/b][/color]

[i]Elle était pourtant noctambule, et dormait au petit matin, souvent. Elle parlait et parlait, ses narines se réveillant malgré elle, alors ça occupait son esprit.[/i]

[color:fb82=#cc3333][b]Dites voir, vous parliez d'vie chez vous... j'entends rien qu'la tripotée d'mouches qui se font un festin.
[/b][/color]

[color:fb82=#cc3366][b][color:fb82=#cc3333]Quoi, j'suis agaçante, moi?[/color] [/b][/color]

Et voilà ! Le sergent toujours pas là, et quelqu'un, un inconscient, avait remis 1 écu dans le moulin à paroles !
[b]Mais qu'ais-je fait pour mériter cela ? [/b]
Se lamenta-t-il, les yeux levés vers le ciel.
Il se tourna ver la casemate du sergent et beugla.
[b][size=16]La Fouine ![/size] [size=18]LA fouine !![/size] [size=24]SERGENT LA FOUINE !!![/size][/b]
[size=13]Espérant que le salut viendrait de lui. fol espoir en somme vu qu'il faisait son somme le sergent.[/size]

[i]Elle le regarde s'échauffer, amusée.[/i]

[color:832b=#cc3333][b]M'a l'air d'être mort votre sergent.[/b][/color]


[i]Elle regarde autour d'elle, s'adosse au mur, soupire.[/i]

[color:832b=#cc3333][b]Bon pas que je m'emmerde mais.. si en fait je m'emmerde.
[/b][/color]
[color:832b=#cc3333][b]J'vais faire un tour. Envoyez moi un truc écrit, si vous savez faire, ou sifflez, s'il vous reste des dents, bref... tenez-moi au parfum autre que vos étrons là, quand vous serez autre chose que grouillants de vers ou à compter vos bourrelets.[/b][/color]


[i]Sourit, pourtant, avant de tourner les talons, après un salut d'une main vivement levée.[/i]

[i]Elle était repassée par là, histoire de voir. Même poterne plus que fermée, même garde avachi, même tas de merde alentour.[/i]

[b][color:9d20=#cc0033]Mouais, bon.. ma vieille, n'veulent pas d'toi on dirait, tant pis. Savent pas c'qu'ils perdent. [/color][/b]

[i]Avant de partir, prend un épi, le fourre façon balai à latrines dans la narine ronflante du tonton et rigole de le voir tortiller du tarin.[/i]

[i]L'Arsène avait suivi de loin les histoires de la nouvelle à la poterne. C'est lors d’un itinéraire de routine vers la réserve de liquide du sergent qu'il aperçut la fille venue quelque temps plus tôt. [/i]
[i]D’abord indifférent à la situation, il continua son chemin avant de revenir sur ses pas et de se mêler à l’action en cours. [/i]
 
[i]Il faut dire que le visage de l’arrivante lui était familier. Il l’avait croisé à Sion quelques semaines plus tôt. La blonde et lui avaient en effet causé une fois ou deux, mais aucune bonne impression était ressortie de cet échange. Et ça devait d'ailleurs être réciproque.[/i]


[i]Il s’approcha tout de même, curieux de savoir ce qu'elle pouvait bien foutre ici. Après tout, quand quelqu’un est devant la porte, la moindre des choses est de lui causer. [/i]
 
[b]« Salut. C’est vrai qu’on a pas l’habitude de laisser la porte en interlocutrice. J’me souviens de ton minois à Sion. J’me rappelle aussi t’avoir vu partir vers Genève avec une de nos connaissances qui ne nous a pas quitté en très bons termes et te pointer comme une fleur ici quelques jours après. » [/b]
 
[i]Dans d’autres circonstances, ce genre d’évènements en touche une sans faire bouger l’autre. Mais il y a des époques où la méfiance se doit d'être de rigueur. Qu’est qu’une inconnue viendrait foutre ici sans nous avoir causé préalablement ? Ce n'était pas le genre de la maison de servir de gîte au premier venu. Et aucune soirée fille de joie n'avait été organisée à sa connaissance. D'ailleurs elle n'avait pas l'allure d'une fille de joie. A moins que l'on soit dans une niche, ce qui était bien possible vu les spécimens à l'intérieur. [/i]

[i]La blonde semblait tout de même avoir du répondant, qualité bien trop rare de nos jours et attiseur de curiosité. Il n'y avait donc rien à perdre à s'intéresser à sa situation. [/i]
[i]L’Arsène regarda vers l’intérieur du campement avant de reposer son regard sur la blonde, un léger sourire au coin des lèvres : [/i]
 
   
[b]« C’pas vraiment un perchoir à girouette ici. Et c'est pas ici que tu trouveras ton prince charmant. Qu'est ce que tu viens donc foutre ici? Je te préviens d'avance, on cherche pas de mercenaires.[/b][b]»[/b]

[i]Sur le départ, on l'interpelle. He merde, elle allait devoir encore supporter le fumet atroce où bourdonnaient une armée d'insectes merdivores. [/i]
[i]Se retourne, bonne fille quand même, et fait face au type qu'elle avait croisé à Sion. Souvenir plus que vague d'une discussion vaseuse, une moue s'installe sur la trogne de Jane. Croise les bras, alors qu'il déblatère son truc. Un "salut" répond au "salut", marmonné.
[/i]
[i]Puis elle l'écoute. [/i]

[color:f849=#cc0033][b]D'qui tu causes ? A part mon  oncle ronchon j'vois pas. Mais vu qu'il est genre discret, j'pense pas qu'ce soit lui l'problème[/b][/color].

[i]Et tilt, la lumière s'allume... c'était qui, l'autre qu'elle avait croisé là-bas et re-entrevu à Genève ensuite... foutue mémoire ultra sélective qui jette à la vitesse du son tout ce qui l'emmerde, ce qui est plutôt fréquent. La voilà qui se rappelle de l'abruti qui l'avait amusée un soir, juste un soir,  le type en question vouant une haine qui n'avait rien de larvé mais tout du dépit neuneu déguisé à quelqu'un  qu'elle avait envie d'emmerder, elle aussi. Point. L'affaire s'était pour elle arrêtée presque aussitôt énoncée, la connerie crasse du type aidant.[/i]

[color:f849=#cc0033][b]Ha ouais j'vois... enfin j'crois. Me souviens même plus d'son nom, au gus. Pas revu d'puis des lustres, et pas le genre avec qui j'ai envie d'passer mon temps.[/b][/color]

[i]Haussement d'épaules. Elle en a marre de cet interrogatoire à deux deniers et le fait entendre d'un soupir plus que prononcé. [/i]

[color:f849=#cc0033][b]C'que je viens foutre ici? J'sais pas... j'ai vu une annonce dans une taverne à Genève, signée d'un certain Kreems, à qui j'ai écrit et qui m'a envoyée ici. C'est pas ici pour apprendre le tricot ? Merde.. me suis trompée...
[/b][/color]

[color:f849=#cc0066][b][color:f849=#cc0033]Pour l'prince machin, si j'avais l'idée débile d'en chercher un, j'le ferai pas devant un tas de merde. Ha aussi, rien à foutre des mercenaires. T'as d'autres questions cons comme ça ou j'peux aller sauver mes naseaux d'un anéantissement proche ?[/color] [/b][/color]

[i]Ah l'Arsène ![/i]
[i]Suffisait qu'une blonde se pointe pour qu'il rapplique.[/i]

[size=16][b]Yep Baron ! Comte de Médeu ! Je crois bien qu'on te demande à la poterne.[/b][/size]

[i]Le baron de la rondelle du roudoudou poilu se tripotait tranquillement dans sa roulotte n°22 quand il entendit hurler vyvy depuis la poterne. [/i][i]On te demande à la poterne qu'elle disait. [/i][i]Sans coup férir la vieille chose remonta ses braies.[/i] 


[i]C'est qui ce "on"  ? [/i]


[i]Kreems cria depuis sa fenêtre  : [/i][b]Qui qui c'est qui me demande ? Si c'est pour une reconnaissance en paternité, je suis pas là.[/b]

[i]Jane se demanda en entendant les deux voix s'ils faisaient un concours de la plus nasillarde. Pif paf pouf, son coeur balance entre les quatre entendues. Puis décide de s'en foutre et met ses mains en porte voix, des fois qu'il serait sourdingue, ce qui avait l'air plus que probable.[/i]

[color:3e47=#cc0033][b]C'est JANE , de Genève.[/b][/color]

[i]En avait marre de répéter son nom  à chaque fois, avait presque envie de s'appeler Germaine du coup.
[/i]
[i]Vu le silence qui suivit, il était clair pour elle qu'il avait aussi peu de mémoire qu'un avorton de poisson.
[/i]
[i]Alors re-braille [/i]

[color:3e47=#cc0000][b]J't'ai écrit, tu m'as écrit, alors me vlà.[/b][/color]

[i]Elle ne se souvenait même plus de la teneur de la bafouille, factuelle, en tout cas. Inspire, expire, re inspire et re braille [/i]

[color:3e47=#cc0000][b]J'ai pas semé un oncle, vu crever l'géniteur, et abandonné les adoptifs pour me chercher un autre chaperon. [/b][/color]

[i]Puis sourit, plutôt contente. Ne pas être la fille de ce type était foutrement bon à savoir. Des fois, la vie n'est pas si chienne. [/i]

[b][color:3e47=#cc0000]Dites, si vous craignez une donzelle, j'vais commencer à penser qu'à part brailler et collectionner les étrons, v'savez pas faire grand chose.[/color][/b]
[color:3e47=#cc0000][b]V'm'ouvrez ou j'me tire , y en marre d'vos braillements et ronflements. Pis j'ai soif ... Et ça pue.[/b] [/color]

Bon, point de sergent Lafouine à l'horizon ! Le bougre devait être à l'horizontale en train de cuver, plus que jamais imbibé.
Heureusement des renforts, ameutés par les cris de la donzelle, commençaient à se bouger.
S'adressant à Kreems "[b]Mais non, n'ai pas peur, pas de marmot ou de prévôt avec elle[/b]"
Entre temps, la fameuse Jane avait expliqué le pourquoi du comment. Bien que pas très clairement il est vrai. Elle parlait trop ! Ma foi, c'était tout de même le signe que son minois et son accoutrement ne cachait pas en fait un couillu...
La dernière phrase qu'elle prononça le fit sourire : "[color:5417=#990000][b]j'ai soif[/b][/color]" Ici il fallait se méfier. Du haut des remparts l'urine coulait vite sur les assoiffés.
Hésitation ... la prévenir ? ... profiter du spectacle à venir ? ...

[i]Visiblement, elle était motivée. Tout ceci était du ressort du [size=12]baron de la rondelle du roudoudou poilu après tout. [/size][/i]
[size=12][i]Si elle tenait tant à voir l'intérieur de la Bête, il fallait la laisser entrer. La porte s'était d'ailleurs ouverte derrière eux comme par magie[/i][/size]

[i]Il avait quoi à la lorgner avec cet air pervers, le tonton ?  Le regard de ce dernier levé vers la fenêtre, elle suspecta un truc pas net, genre seau de déjections ou vomi, enfin un de ces trucs dont ils semblaient raffoler dans ce bouge.
[/i]
[i]Prudente elle s'écarta, lançant un regard à Sev plus noir que le trou du séant d'un charbonnier allergique à toute idée de toilette. Soudain, les portes s'ouvrent, miraculeusement.
[/i]
[i]Entrer, pas entrer ? Dilemme... et si la devanture n'était qu'un pâle échantillon olfactif de ce qui l'attendait à l’intérieur? Vu qu'ils avaient tous l'air d'être immunisés, elle craignait le pire. Et cette foutue porte qui s'ouvre toute seule...[/i]
[i]Bon, elle n'avait pas supporté le fumet pour rien, elle voulait voir, elle verrait.  Alors elle entre, menton relevé de l'emmerdeuse qu'elle est, en éructant presque au garde.[/i]

[color:aa98=#cc0000][b]Pas trop tôt.. z'êtes toujours aussi lent du bulbe chez vous? Bon, à la revoyure, Tonton. J'te laisse l'épi pour l'autre narine, c'est un vrai garde manger ton pif.[/b][/color]

[i]Une sorte de sourire, quand même, avant de s'engouffrer dans l'antre.[/i]