Un peu qu'j'ose qu'elle a dit la blonde

Il y a  des jours comme ça, il fait beau, il fait chaud, les oiseaux chantent et... Ouais on s'en fout un peu.
On se promène en foret à la recherche d'un peu de fraicheur quand un fumé pas bien ragoutant vient chatouiller les narines..." [i]p'tain c'est quoi ce bordel, ça pue autant que le macabé faisandé...[/i]"
Curiosité piquée au vif, la blonde menée par l'odeur se fait une petite traversée de forêt avant d'arriver devant une muraille qui ne lui dit pas franchement grand chose, mais qui pourtant lui ferait bien un peu penser à certains trucs entendus à droite à gauche, la ramenant au souvenir d'un "[i]oseras tu...?[/i]" resté en suspend.
Blondie vient se planter devant la porte et colle trois coups de bottes dedans -bah ouais elle fait ce qu'elle peut avec les mains prises par un gros lapinou tout choupi, tout dodu, surtout tout dodu, fraichement nommé Civet- et se recule de quelques pas avant de s'exprimer d'une voix tout à fait douce et chaleureuse.

[color:8159=#666633][i][b]OOOHEEEEEE Y A DU MONDE LA D'DANS ??![/b][/i][/color]

En ce moment, la poterne, c'était comme dans un bordel. A en rendre jaloux les moulins. Un regard par un judas de fortune... (oui, la poterne c'est un peu un "gloryhole" improvisé) Une blonde!!! 
Une blondinette, par contre, ça n'était pas commun. Une blondinette avec un lapin à la main, encore moins. Et une blondinette, lapin à la main, voix douce et chaleureuse, je vous dis pas. Faut savoir profiter des surprises. 

L'Arsène ouvre légèrement la porte, un sourire au coin des lèvres, curieux d'apercevoir le minois qui allait se faire titiller. 

[b]Il y a quelqu'un oui. C'est d'ailleurs gentil de venir avec le casse croute! Les gens viennent les mains vides d'habitude, quels salauds. Toi t'es surement quelqu'un de bien. Par contre...[/b]
Un grand sourire malicieux parcourt son visage
[b]Nous, à l'intérieur, on accepte que les animaux morts... Du coup va falloir que tu le tues. Je te laisse le choix du comment. [/b]
Un regard curieux se pose sur Civet. Comment la Blonde allait-elle mettre fin à ta vie, petite chose?

L'attente ne fut pas longue avant d'entendre du mouvement derrière la porte et qu'elle s'entrouvre sur la trombine du blondinet qui vient l'accueillir.
Un fin sourire s'étire sur les lippes de la Blondie qui ne semble pas mécontente de tomber sur une tête connue. Même si elle arquera légèrement un sourcil à l'entente du mot casse croûte.

[i][color:a1bb=olive]Nan mais attends l'artiste, tu veux déjà occire mon nouveau copain ?[/color][/i]

Elle hausse les épaules, attrapant le lapin par la peau du cou et le regarde dans l'élan d'une petite moue que l'on pourrait presque imaginer attendrie, puis l'approche de l'Arsène, bougeant une des pattes du lapinou qui ne semblait pas bien vif, pour faire coucou.
D'une petite voix de crécelle insupportable : "[color:a1bb=orange]Salut j'm'appelle Civet[/color]"
[i][color:a1bb=olive]Mais regarde, il est si mignon...[/color][/i]
Les prunelles vairons, presque implorantes, observent le vil tortionnaire, tandis qu'elle recale le lapin contre elle, entre ses bras croisés.
[i][color:a1bb=olive]En faite, je comptais le garder encore un peu.[/color][/i]
La blonde lui sourit, mutine. Comme si elle allait se laisser attendrir par le sort d'un lapin, destiné à finir de toute façon dans son assiette.

[i][color:a1bb=olive]Nan mais parce que tu vois pour faire un bon civet, faut récupérer le jus d'pimpin encore chaud sinon ça le fait pas et... Euh... Enfin, c'est joli à voir tu sais, c'est comme s'il dansait, mais pendu par les pattes.
Bon après si t'insistes... Je veux bien faire un effort pour troquer le civet contre une grillade.[/color][/i]

Laissant glisser son regard sur Arsene puis l'animal, elle songeait au devenir de son futur repas dont la préparation serait probablement moins amusante que ce qu'elle avait prévu.
Ainsi l'histoire de Civet le lapin grassouillet se terminera-t'elle par des cervicales brisées ou dans la danse rythmée d'une pluie carmine...?

L'Arsène écoutait Blondie attentivement. Un léger sourire au coin des lèvres trahissait le sérieux qu'il essayait de garder. Deux choix. Soit Civet était un malin et il gagnait du temps, soit Blondie s'essayait à l'art de l'entourloupe. Les deux, sûrement.
Ses yeux faisaient l'aller retour entre la Blonde et Civet. Les pensées de l'Arsène étaient confuses. 
Il avait quand même l'air de faire bien le malin à pas arrêter d'remuer son nez l'animal. Quoiqu'il en soit,
le mieux quand on sait pas, c'est de demander. Et pour le coup, à la poterne trainait quelqu'un qui avait la plus grande expérience culinaire du coin. 
La voix portante, vers l'intérieur de la Poterne : 

[b]SERRRRRGEEEEENT! On a une experte culinaire à la porte! [/b]


Une fois revenu à l'action, l'Arsène paraissait perplexe. Le regard se pose enfin sur le lapin, qui n'arrête toujours pas de remuer son nez, d'ailleurs. Coquin. 

[b]Bon Civet, on va la jouer franc toi et moi. Si t'essayes de ramener une blonde pour passer en douce, c'est habile, mais sache que t'es pas tombé sur le plus con ici. Que les choses soient dites. [/b]


Le regard se perd sur le lapin, avant de se reconcentrer sur la blonde. 
[b]Moi j'pense surtout que t'es trop sensible pour briser la nuque de cette petite bête qu'on pourrait élever avec amour, tendresse et volupté à l'intérieur. [/b]
Prenant ensuite la voix d'un attardé à tendance bègue, à la particularité d'être à la fois gênante et horripilante: 
[b]La fi-fi-fille elle a peu-pe-peur de faire du mal au pi-pi-pi-piti Civet? [/b]


C'était sûr, l'ultime provocation risquait de sceller le destin de notre ami. Surtout si l'Arsène ne parvenait pas à faire disparaitre le sourire moqueur qui traversait maintenant son visage.

Une voix d'un coin plus loin de remparts:

[b]Tenez les pattes, elles sont porte-bonheur![/b]

splitch! splatch! splorrtch....

[i]on appréciera les nuances multiples du bruit des bottes du sergent dans la bouillasse en se trainant jusqu'à la poterne.
Le dernier, c'est de la merde. ça aussi, ça porte bonheur.[/i]

I[i][i]l a son tablier sur les cuisses, et tient une petite marmite de laquelle dépassent tout un tas de petites queues roses[/i]. Il s'immobilise soudain. Il ne regarde pas la fille.... non. Son regard tombe sur le gibier de la fille et reste braqué dessus.[/i]
 
[color:3af3=#ff6633][b]- Du vrai lapin? [/b][/color]

[i]un instant de gène...[/i]

[color:3af3=#ff6633][b]- Je veux dire... oooohh.. du lapiiiin! 
Je vais le mettre avec le reste.
[/b][/color]
[i]Il saisit prestement la bête et la pose opportunément au-dessus du reste. Comme il se sent un peu péteux, il en profite pour être désagréable.
[/i]
[b][color:3af3=#ff6633][i]- [/i]Eh bien quoi, vous êtes juste venue pour la bouffe ou bien on peut faire quelque chose pour vous? C'est qu'on a pas toute la journée hein?
[/color][/b]

[i]Elle l'observe, l'Arsene avec son sourire en coin qu'il semble peiner à dissimuler, perplexe.
Une experte culinaire, rien que ça?
Encore un qui n'a pas eu l'occasion de goûter ses petits plats qui faisaient fureur, surtout les jours qui suivaient l'ingestion de celui-ci, coincé aux latrines à se tordre de douleur.
La cuisine c'est tout un art, surtout pour faire chier !

Il remue son nez le petit Civet, tremblant comme une feuille, apeuré, lorsque le blondinet viens lui murmurer ses petits mots doux à l'oreille. Quelle idée. Maintenant ça ne fera plus un bon civet, tout nerveux qu'il est. Tss

[color:7ed3=olive]Oh oui, pauvre petite fifille trop sensible que je suis, incapable de faire du mal à ce petit lapin. Il m'émeut tellement...[/color]
Elle renifle la blonde, essaie de faire monter les larmes... Crédible ?
Après quelques vaines tentatives, y mettant pourtant toute sa bonne volonté... Ou pas.
[color:7ed3=olive]Ouais bon, t'as pas un oignon sous la main ? J'sens que je vais pas y arriver, là.[/color]

Un sourire malicieux s'étire sur le visage de la blonde s’apprêtant à libérer Civet de sa pauvre vie inutile quand un gus avec une bonne tête de gland, le casque surement, débarque sa casserole dans les mains.

" Du vrai lapin ?"
[color:7ed3=olive]Non non, un ours déguisé. Bien foutu hein ?[/color]

Et le voilà en plus qui la déleste, gentiment, de son lapin...

[color:7ed3=olive]WOOOOOW MA BOUFFE !!![/color]

La blonde plisse les yeux face au sergent, non sans un certain air de dégout qui s'invite sur son visage lorsque le fumé émanant de la marmite lui monte au nez avant qu'elle attrape le lapin par les oreilles. Non mais hey, déjà qu'elle peut pas jouer avec son nouveau copain avant de le bouffer... On va pas lui piquer comme ça impunément...

[color:7ed3=olive]Pour la quoi ?
Ah mais vous ne doutez de rien vous, y a pas à dire ![/color]

Tout en parlant Blondie, saisie la dague à sa ceinture et tranche nette la gorge du lapin toujours sur le dessus de la marmite, l'aidant bien à se secouer pour en mettre un peu partout. Finalement, le lapin il s'en sort bien.

[color:7ed3=olive]Allez, un peu de jus pour votre tambouille, ça sera pas pire.[/color]
Petit sourire avant de poursuivre, lui collant la bestiole sur la tronche.
[color:7ed3=olive]Vous aviez l'air ravi d'avoir un lapin et il m'a dit qu'il voulait vous faire un gros calinou. Voyez, il vous aime bien.[/color]
Un léger raclement de gorge avant de reposer Civet ou il était pour finir de se vider...
[color:7ed3=olive]Sinon tant qu'a faire ouais, j'suis pas venue là pour faire le planton devant la porte ni pour livrer la bouffe... Ce serait bien aimable du coup de me laisser entrer. Je passais voir Fernand.[/color]
[/i]

[i]La grimace du sergent, c'est quelque chose... entre la douleur d'un étron qui passe mal et l'intention homicide. Difficile de savoir ce qu'il en pense...
[/i]
[i]Mais à la façon dont il ouvre la porte avec un sourire sadique, il signifie clairement que c'est pire dedans que dehors. [/i]


[b][color:40d4=#ff9900]On pourrait bien avoir besoin de pommes...[/color][/b]
[b][color:40d4=#ff9900]ouai, on pourrait bien...
[/color][/b]
[b][color:40d4=#ff9900]Je vais chercher des pommes... [/color][/b]