[b]Criiiiiiii ... criii ... criiiiiii ... criiii[/b]
[i]Elle se balance, là, quelques pieds au dessus du sol. Elle se balance dans sa geole plantée là, en plein désert, balayé par le froid. Ses affaires posées en vrac, qu'elle a tenté à coup de mouvements de gymnastique de récupérer, en vain. Elle est enfermée dans une cage, et regarde passer le monde et le temps.
6 jours à faire, à grignoter des miches rassis. Pourquoi ? pour avoir dépossédé de leurs maigres biens deux pauvres greluches. Les pauvres Francs Comtois, leur juge aussi malin qu'une poele à frire qui n'aurait pas trouvé de l'eau au Doubs, a demandé la peine maximale pour une recidiviste. Décidément, ils ne pouvaient plus se passer d'elle, et à force de la condamner, ne faisait qu'enrichir sa colère, et son désir de blesser les ames qui vivaient. Labaronne soupçonnée d'appartenir à l'hydre qu'il avait dit.
[b]Ben c'est mon nom ! qu'il est con ... Labaronne de l'hydre, c'est comme ça que j'm'appelle[/b].
L'ennui allait la gagner. A mainte reprise elle s'était levée, puis assise. Relevée, puis assise à nouveau. Sa cage était ronde, pour étendre les bras, il fallait qu'elle les passe entre les barreaux. Pour dormir ... impossible de s'allonger. Ses deux jambes en dehors, elle les pliaient en cadence pour balancer la cage. Elle chantonnait pour tuer le temps. Entre son pouce et son index, roulait des crottes de nez, et s'amusait à les lancer loin. Maigres occupations, mais surtout très limitées, son nez n'étant pas un puit sans fond.
A la nuit tombée, elle se faisait le plus silencieuse possible, évitait de dormir, préférait rester éveillée pour regarder en face les éventuels agresseurs. Elle frémissait au moindre bruit : Une famille de hérissons, un renard, des militaires ... une faune nombreuse et variée vivait ici. Elle avait le temps de rêvasser, ce qui n'arrivait pas si souvent finalement ...[/i]
Je ne sais pas où mettre ça ... sur le fofo secondaire à l'hydre et aux arpenteurs ?