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 Mort d'une grande soeur annoncée....

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Mort d'une grande soeur annoncée.... Empty
MessageSujet: Mort d'une grande soeur annoncée....   Mort d'une grande soeur annoncée.... I_icon_minitimeVen 5 Mar - 20:20

[i]Elle a filé sur les bords du lac, choisissant un coin désert et elle sort de son sein le parchemin qui ne la quitte plus depuis trois jours. Il lui est parvenu avec une fine chaine à laquelle pendait un pendentif...leur pendentif....elle porte l'autre moitié à son cou depuis des années Charlye. Depuis leur plus tendre enfance en fait.
Elle se laisse tomber sur le sol, triturant le parchemin entre ses mains. Les lignes sont bel et bien écrites, la noirceur envahit Charlye un peu plus chaque jour qui passe mais étonnamment, pas une larme n'a coulé...encore...
Ils ne sont qu'une poignée à le savoir. Alors qu'elle vient de fouler les terres genevoises, sa soeur est morte non loin de là en terre helvète. Tellement peu que personne de son proche entourage n'est au courant. Alors, ne voulant alarmer personne, et puis de toute façon elle s'en remettra bien à un moment ou à un autre l'écossaise elle a pris sur elle Charlye, et voila trois jours qu'elle rumine, qu'elle peste, qu'elle est d'une humeur massacrante et qu'elle ne rêve que d'une chose, vite devenir emplie de forces pour démolir ceux qui lui ont fait ça..Z'ont pas du y aller de main morte parce que la grande soeurette était plutôt du genre costaud et souvent invincible à l'épée. Elle a de qui tenir la Charlye pour son maniement d'épée, elle fut à bonne école.
La noirceur de la nuit qui l'enveloppe est plus profonde certaine fois que la lumière éclatante de l’astre solaire . Est-ce normal de se sentir si seule dans un environnement qui pourtant grouille de vie. Que ce soit ce simple lac ou autres lieux. Malgré tout cela, la seule chose que cette ravissante écossaise, simplement vêtue d’une tunique qui virevoltait à la brise entendait, c’était son propre cœur battre. Elle avait beau être entourée d’amis, de personne qui l’apprécie ou même de gens qui l’aiment, toujours ce sentiment d’être seule au monde persistant… La douleur de ce mal être, de se sentir unique et incomprise la torturait. A quoi bon être celle qu’elle était si ce sentiment ne s’estomperait jamais. La solitude est un étrange réconfort parfois mais, il peut également être effroyable. Les gens ont tellement à offrir, que ce soit de ce nouveau né qui au premier sourire rend sa mère dans un bonheur submergeant ou que ce soit l’ainé sur son lit de mort qui dit à sa femme combien sa vie à été comblé par le simple fait de l’avoir trouvé sur sa route… Pourquoi n’arrivait-elle pas à offrir ce genre de profondeur ? Tout ne restait que dans la simplicité, sur l’épiderme des sentiments joyeux. Elle arrivait pourtant à rentrer jusqu’au derme et même encore jusqu’au noyau lorsqu’il s’agissait d’émotion un peu plus noir….
Le clapotis de l’eau la berçait, l’envoûtant profondément, la grisant jusqu’à un tel point que ses pas quittèrent la surface plane pour venir suivre le mouvement du liquide glacial qui léchait maintenant ses pieds, à mesure qu’elle faisait sombrer son corps qui s’éloignait du rivage. Sa main, telle une coupe récupéra le nectar vital. Elle l’observa longuement, perdant ses yeux aussi bleus et sombres que ce liquide qui s’échappait entre ses doigts. La vie fuyant jusqu’à ne rester plus rien….. Est-ce qu’elle était ? Rien ?!!
L’eau est source de vie, elle coule dans nos veines en quantité remarquable mais, sans elle, il est impossible d’être, de survivre, de penser simplement exister. Elle ne ressentait même pas le froid qu’elle produisait en engourdissant son corps entièrement… Tel un vide dans du vide….
Ses yeux se levèrent si ternes…. Sans aucun éclat, presque morts. Ils regardèrent cet eau à perte de vue, une énorme vague de tristesse l’envahit cruellement, la secouant presque jusqu’à la renverser….. Elle était seule, triste tout comme ce lac à cet instant. Pourquoi restait-elle ici, à combattre calmement contre son propre chagrin, sa solitude et quoi d’autre encore ?....Elle se sentait plus perdue que jamais, ses larmes venant choir dans cet immensité que jamais personne ne pourrait vaincre, l’espoir ne se permettrait même pas … Elle ne rajoutait qu’un peu de fluide à celui résidant déjà… qu’un peu plus de peine à la peine….. Elle venait de perdre la chair de sa chair. C'est qu'elle se ressemblait tellement toutes deux. Mais sa grande soeur était encore plus inconsciente et têtue qu'elle même ne l'était.
Le flot des larmes qui se déverse n’est que le reflet de cette âme triste et torturée par les sentiments . L’espoir, la bonté et le bonheur sont des sentiments si beau, si sublime mais à la fois si éphémère que jamais on ne s’en rassasit. On en voudrait toujours plus mais cette ressource s’épuise trop facilement… On a beau garder l’espoir que tout s’arrangera un jour dans nos bras, le serrer si fort pour empêche qu’il ne fuit mais… malheureusement, avant même qu’on est refermé le dernier doigt dessus, il s’est volatilisé comme par magie !
Pourquoi est-ce si ardu de croire, simplement avoir la foi que tout n’est pas terminé ? Possiblement parce que tout se termine avant d’avoir commencé…. Le dernier souffle s’éteint avant même de n’avoir subsisté….Même le nourrisson qui vient au monde est condamné à mourir… Pourquoi en serait-il alors si différent dans les émotions que l’on éprouve ? Pourquoi ceux qui persistent, comme sa soeur, sont toujours ceux qui semblent ne pas résister à la faucheuse ? Ne peut-elle pas tout simplement, d’un coup de faux vous dessiner un sourire sur le visage, suivant la courbe étrange de son arme de prédilection pour semer la mort ? La mélancolie est possiblement l’attrait qui l’habite et qui résiste plus fortement en nous tous. Aucune contamination possible par la joie pour la faire partir…Elle résiste à tout antidote, ancré si profondément en nous. Un simple rappel dans notre passé et nous voilà emprisonné d’elle à jamais….
Tremblante, sanglotante de ses réflexions qui ne s’achevait jamais, elle fini par ouvrir ses yeux rougis et faire demi-tour vers la berge. C’est à quatre pattes qu’elle termina sa course, épuisée de combattre contre ces forces invisibles, contre cette volonté qu’elle ne voulait pas voir s’envoler vers un horizon sans nuage gris pour la ternir. Aussitôt le sable touché, elle s’écroula, en pleurs toujours, le visage contre terre.Trois jours qu'elle les retenait . Les spasmes de son corps s’intensifièrent avec le froid qui prenait mise sur elle autant que par le chagrin qui ne la quittait plus. Si seulement des bras pouvaient la prendre en cet instant… Si seulement on pouvait lui murmurer que ses souffrances n’étaient pas en vain… Si seulement… si seulement….
L’oiseau à quitté le nid pour voler de ses propres ailes mais le chasseur à l’afflux lui a sauvagement tiré sa flèche dans sa grandeur. Plus jamais elle ne goûtera le goût sublime de liberté avec cette aile abimée. La jauge des âmes étaient-elle vide lorsqu’elle fut mis au monde pour qu’on lui ait donné celle d’une femme emprisonnée dans ce monde qui n’était pas fait pour elle ?
Loin d’être comme tout ses fous, elle n’était pas avide de richesse et de pouvoir mais plutôt de liberté et de bonheur. Est-ce elle finalement qui était bonne pour être enfermée ? Courir après ce qu’on ne peut jamais obtenir est épuisant….La vie est-elle aussi chimérique ? L’essence vitale était aussi un leurre que l’on perpétue à chaque grossesse ?
Ne reste plus rien, un vide, un néant si profond que les larmes n’arrivent même plus à toucher le sol.Elle lève les yeux vers ce ciel vide de substance, seule au monde. Ses entrailles hurlent à la souffrance qu’elle ne peut expier. Pourquoi ? Mais pourquoi ? Parce que…. Parce que cela doit être ainsi…..
La justice n’a possiblement jamais existé. Celui qui la recherche doit la faire lui-même. La tempête ne veut pas se calmer, le vent souffle toujours plus fort….Le bateau commence à prendre l’eau. Aucune possibilité, si elle ne trouve pas autre chose à quoi s’accrocher, il ne lui restera plus que la résignation épouser.
Il n’est pas évident d’accepter. La résignation n’est qu’une lourde vérité qu’on n’arrive pas nécessairement à comprendre et qui s’écrase contre nos frêles épaules, laissant nos jambes fléchir jusqu’à ce qu’elles touchent terres durement. Quoi de plus normal ? Il est beaucoup plus aisé de se laisser abattre par la fatalité que de la vaincre. C’est tout ce qui semblait rester dans cette âme mortelle, couchée sur le sable de plomb par ses propres larmes qui avait durci à son contact.
Elle essayait de se mettre debout, ses forces pourtant l’abandonnant, tout comme ce qui l’avaient entourée jadis. Seule… à jamais… Aucune raison de se battre si ce n’était que pour elle. L’automate de la vie fini par rassembler ce qui lui restait de force et se leva, gravissant son état de par delà la souffrance qui l’envoutait. La terre avait souillée sa joue, ses cheveux et ses vêtements qui lui collaient au corps, moulant ses courbes gracieusement, en de petites particules fines et légèrement rugueuses. Ses pas foulaient cette même terre, donnant l’impression qu’elle avait un boulet accroché à la cheville.
Long ou court était le périple de la vie, tout dépendamment de ce que la destinée avait tracé pour chacun. La colère ne se résorbait pas pour le moment en elle, beaucoup trop intense pour qu’elle s’apaise. Au contraire, cette maitrise la menait hors d’elle plus encore. Et elle y trouvait des excuses non fondées afin de ne pas inquiéter le peu de gens qui semblait encore tenir à elle.
Elle pensait à ses compagnons de route, et à celui qu'elle aimait et acceptait tel qu'il était, et même si besoin de lui se faisait sentir en ces jours sombres, elle se taisait, refoulant sa haine et sa colère sur d'autres évènements extérieurs mais le change était ainsi donné. Haine et colère s'abattraient sur ceux qui avaient osé cet acte odieux. Enlever la vie à sa soeur et seulement à quelques lieux de là.
Elle n’aurait pas su dire si cela avait été écrit, si cela était prédestiné mais, finalement, elle était ravie d’avoir rencontré chacun d’eux sur sa route. Au petit matin, sa vie prendrait un nouveau tournant mais elle n'aurait de cesse que de venger sa soeur.
Les montures étaient prêtes, ne restaient plus qu'à les rejoindre. Elle épousseta d'un revers de main la terre sur sa tunique et passa des doigts nerveux sur ses joues, essuyant les trainées de larmes et de terre qui s'y collaient.
Il faisait nuit, personne ne prêterait attention à elle, et de reprendre sa route, la chaine autour de son cou réunissant pour la première fois les deux moitiés du petit pendentif....Un triskell, cet emblème celte auquel l'une et l'autre tenait si particulièrement...[/i]
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