Comment veut tu que j'mène une vie d'rêve alors que j'dort plus

[b]J'sais même pas ou est ce que j'vais, j'sais même pas à quoi ça ressemble. Tous c'que j'sais c'est qu'ya un gars qu'est toujours devant la porte...[/b]

D'après ce qu'il savait il s'appelait m'sieur Lataupe ou un truc comme ça, c'était déjà un bout début pour trouvé le chemin.
Le p'tit voleur s'ennuyait fermement dans son coin, alors aussi peu futé qu'il soit, il eu un éclair de génie. A plusieurs l'ennuie c'est déjà plus agréable, ou moins chiant ça dépend dans quel sens on le prend. On va pas dire qu'il avait déjà roulé sa bosse, c'était pas le plus sage, ni le plus âgé et encore moins le plus redouté. Fallait plus le voir comme un ado cherchant toujours un moyen de mettre ses deux mains à profit. Ces talents ? Bah pas grand choses; Quand il était en ville, soit il s'endormait au bord du lac en prétextant une partie de pêche ou il allait à la mine parce que justement, il avait entendu dire que les gars, et les garces bien sûr, de l'Hydre buvaient de l'alcool de cailloux. Il a jamais réussie à prendre une cuite...
Jusqu'ici il faisait la route avec un autre voleur qui devait pas être bien loin derrière lui. Avec tous ces tournants et ces branches qui dépasses du chemin et ils avaient fini par ce distancé l'un de l'autre. Il s'était peut être arrêté pour faire la commission ou pour se graissé la patte qui sait, pense qu'à ça ces jeunots.
Bref on s'égare, restons sur les sentiers qui allaient conduire le p'tit bandit à ce fameux m'sieur Lataupe. Sentier qu'il suivait depuis pas mal de temps déjà et qui n'allait pas tardé à le mené droit devant la porte dont il était question. Si ça c'est pas de la chance hein !!

Devant la porte bah on y est, et au risque de se faire caillassé du haut des remparts, le p'tit prit sa voix la plus cristalline et soyeuse....

[b][size=18]WOOOOWWWW !!! YA DES GENS ?!![/size][/b]

[color:617b=#ff6600][b]- Nom de dieu d' bordel de merde![/b][/color]
[i]Le sergent La Fouine se redresse brusquement et cligne des yeux dans l'obscurité.
[/i]
[i]Il est totalement ahuri, le sergent. Il sait qu'à cet instant précis, il a vraiment l'air d'un con. Il le devine, il le perçoit... sa chaise basse en bois pourri gémit... prête à se disloquer sous les assauts du temps et des filets de gnole corrosive. Elle grince dangereusement et lui susurre sa chanson... la promesse de se retrouver le cul dans la boue dans un avenir plus ou moins immédiat....il regarde autour de lui sans comprendre grand chose... vu qu'il voit queudale...
[/i]
[i]C'est l'odeur de vomi qui le met sur la voie... alors, avec un fatalisme pathétique, il porte la main à son visage.... tatonne.... et finit par relever le bord de son casque au dessus de ses mirettes chassieuses. [size=13]Il fait jour finalement....[/size][/i]

[i]Il se tient là, sous sa guérite, trônant comme un roi des temps anciens, tenant dans sa main gauche, un vieux saucisson pourri, depuis longtemps transmuté en moisissures ignobles, et dans sa main droite, le goulot d'une bombonne poussiéreuse de cuvée spéciale d'âge indéterminé. Il la soulève pour boire, mais elle est vide... le contenu a rongé le fond et s'est infiltré dans la terre, y laissant un rond grisatre... stérile à jamais.[/i]

[color:617b=#ff6600][b]- Mais putain, qu'est-ce que j' fous là![/b][/color]
[i]A mesure qu'il appréhende la sitution, ses mâchoires se crispent, ses lèvres se scellent, ses joues se gonflent en une grimace atroce tandis que sont teint vire au carmin, puis au pourpre... pour faire simple, on jurerait qu'il est en train de chier une armoire normande, le sergent La Fouine, pour ne pas dire un mégalithe breton.[/i]
[i]La chaise émet un dernier râle d'adieux et d'agonie et éclate en un nuage d'esquilles de bois vermoulu.[/i]


[i]Assis par terre, le cul endolori dans une boue froide et dégueulasse, le sergent prend son temps...[/i]
[i]Et finalement, il retrouve sa mine des mauvais jours et entreprend de se lever en grognant entre ses dents....[/i]
[size=16][color:617b=#ff6600][b]- ça va, ça va.... on vient, c'est bon....[/b][/color][/size]
Ça ne va pas bien vite, mais il finit par arriver à la porte, à y ouvrir une lucarne et à passer sa trogne de cauchemar dans l'embrasure.
[size=16][color:617b=#ff6600][b]- Bon... Qu'esse tu veux, morpion?[/b][/color][/size]

Le p'tit avait déjà du mal à trouvé le sommeil depuis un certain temps, mais là c'était foutu...

Alors c'est lui m'sieur Lataupe ? Apres avoir vue ça, il en reviendrai surement à devoir regarder sous sa paillasse comme un gamin auquel on aurait raconté une des ces histoires effrayantes pour qu'il reste sage, ou développé une phobie des portes et de ce qui se cache derrière.
Mais faisons preuve de bienséance comme il disent tous, parait que ça a son importance. Alors on va pas commencer à faire voir notre appréhension à tombé en face d'une trogne aussi décomposé que la sienne, ou à tourné ça en dérision en compatissant à la honte qu'à dû ressentir sa génitrice... Courageux mais pas suicidaire, la gamin n'a pas forcement envie de se faire coursé par la bête.

Le p'tit bandit resta là, tel qu'il était, droit comme la vigueur du matin...

[b]Rien !! J'me fait chier, alors j'me suis dit qu'on pourrai se faire chier ensemble... C'toi m'sieur Lataupe ? j'passai dans l'coin et j'ai pensé venir te tapé la causette... [/b]
[b]Non sérieusement, j'veut rentré !! C'est même plus pour les écus que j'veut foutre le feu à c'qui m'entoure. J'sais qu'ya quand rentré ici que j'pourrait trouvé c'que je cherche...[/b]

Valait mieux être clair parce que tapé la causette, je pense pas que la bête en est quoi que soit à foutre.

[i]La Fouine fixe le jeune homme avec une acuité détestable. Il voudrait lui regarder le fond du slip, qu'il ne s'y prendrait pas autrement.[/i]
[color:c08b=#ff6600][b]- Et d'où tu viens, mon gars? Et comment es-tu arrivé jusqu'ici? On peut pas vraiment dire que le chemin soit pavé comme une voie romaine[/b].[b] Faut être perdu pour trouvé le coin. Ou alors, savoir où on va.[/b][/color]

Plutôt pesant comme regard, il avait pris l'habitude qu'on le dévisage mais ses yeux là pourraient presque lui passer au travers.
Le p'tit essayait de rester digne pour ne pas montrer à la bête que sa façon de l'observé va bientôt le faire transpirer...

[b]D'ou j'viens ? Heu.... Ouais !! Par contre pour vous trouver ça à pas été bien compliqué, les gens vous apprécie tellement qu'ils font en sorte qu'on prennent n'importe quel chemins sauf celui qui nous conduit jusqu'ici. Et regarde, même les fleurs se demandent si elles peuvent pousser sans danger, suffit de suivre la déchéance...[/b]

[i]Elvy se pencha par dessus les remparts et resta un moment silencieuse.[/i]
[i]On lui avait parlé d'y type qui faisait du raffut devant la poterne. Et effectivement, il était là, le morveux. Il tapait la discute, droit comme un i sur des gambettes plutôt maigrichonnes.[/i]


[i]Elvy se pencha un peu plus jusqu'à apercevoir Lafouine, sauciflard dans une main, pinard dans l'autre. [/i]

[b]Hep sergent ! Faites-le approcher un peu qu'on sache à qui on a affaire.[/b]

[i]La Fouine, se tourne, écoute et hoche la tête. Il a le derrière qui gratte et une envie lancinante de trouver une bouteille moins vide quelque part.[/i]
[color:7afa=#ff6600][b]- Tes compliments font mouche, mon gars, il y a déjà des curieux qui veulent te voir de plus près.[/b][/color]
[color:7afa=#ff6600][b]Avance donc un peu, sois pas timide. Juste attention aux fosses à merde sur les côtés, c'est un peu miné aux alentours.  [/b][/color]

Surpris, le p'tit gars leva la tête d'un coup sec en entendant la demoiselle perché la haut sur son rempart.
Il tourna de nouveau son regard vers le Sergent qui lui demandait de s'approcher un peu plus... Il avait déjà sentie avant de les voir les deux fosses pas très loin, peut être que les merdes hydriques sont plus odorantes que les autres. Quand on fait les choses, on les fait bien...

Il fit les quelques pas qui le séparait de la grosse tête du Sergent qui bouchait entièrement la lucarne de la porte d'entrée...

[b]Qu'esse tu veut savoir d'autres ?[/b]

Allez, hop, entre.